Un actionneur est un élément matériel d’une machine transformant l’énergie qui lui est fournie en un phénomène physique afin de modifier le comportement ou l’état d’un système. Il reçoit un ordre de la partie commande, via un éventuel préactionneur, qu’il transforme en action physique. Dans le cadre de l’industrie 4.0, ces actionneurs évoluent vers une nouvelle génération d’équipements dits « intelligents ». En plus de sa fonction d’action, l’actionneur intelligent intègre d’autres fonctionnalités, notamment de communication, d’auto-diagnostic ou de validation. Il peut ainsi confirmer la réalisation effective de son action, valider l’ordre reçu avant exécution, élaborer les ordres à transmettre au préactionneur, etc.
L’actionneur intelligent intègre pour cela un processeur ou d’un microcontrôleur, ainsi qu’une interface de communication réseau. Il dispose également de logiciels, dont certains exploitent des briques technologies issues de l’intelligence artificielle (IA). L’actionneur intelligent gagne ainsi en autonomie et se rapproche de plus en plus de l’univers de l’IoT (Internet of things).
Sources : Gimelec, Alliance industrie du futur, Smart-Industries
1 – Attention à l’interopérabilité des réseaux communications. La standardisation des communications industrielles est en cours, notamment avec IO-Link (lire fiche dédiée), mais il existe toujours de nombreux protocoles propriétaires incompatibles entre eux.
2- Ne pas sous-estimer le volet cybersécurité. Les actionneurs intelligents exploitent des données qui, si elles sont altérées par des cybercriminels, peuvent altérer le bon fonctionnement de la machine. Sécuriser les communications est donc incontournable.
3 – Bien évaluer le ROI. Le coût d’acquisition d’un actionneur intelligent est bien entendu supérieur à celui d’un équipement classique. Il convient donc de bien structurer le volet financier de son projet, avec comme objectif un retour sur investissement court.
4 – Faire une liste des avantages, certes immédiats, mais aussi plus lointains que peuvent apporter de tels capteurs. Ne pas avoir une vue à trop court terme.
1 – Gagner en productivité. Les actionneurs intelligents sont une des solutions permettant un pilotage en temps réel de la production, une approche qui améliore globalement les performances opérationnelles.
2 – Optimiser les opérations de maintenance. Avec les fonctions d’auto-diagnostic, les équipes de maintenance reçoivent automatiquement des alertes à distance en cas de dysfonctionnement. Les historiques de données facilitent également l’identification du problème.
3- Déploiement plus rapide des actionneurs. Grâce à leurs capacités de communication, les actionneurs intelligents sont relativement faciles à installer via des applications sur supports nomades (tablette ou smartphone). Leur configuration, leur nommage et les premiers tests peuvent ainsi être réalisés via ces logiciels.
4 – Gagner en sécurité. Les alertes de dysfonctionnement des actionneurs intelligents peuvent aussi être transmises aux opérateurs, par exemple sur leur smartphone, ce qui réduit les risques d’accidents.
1 – Où mettre l’intelligence ? Les actionneurs peuvent traiter une large part des données. Mais cela requiert des ressources informatiques et donc augmente leur prix, comme leur consommation électrique. Il peut être plus pertinent de répartir ces traitements, via des unités externes concentrant l’intelligence de plusieurs équipements.
2 – De quelles fonctions ai-je réellement besoin ? Le numérique ouvre un champ de possibilités très large. Mais pour éviter toute fonction « gadget », il convient en amont de définir clairement ses besoins et les fonctions de l’actionneur qui y répondent.
3 – Sur quel périmètre déployer ce type de solution ? Pour bien évaluer l’intérêt de la technologie, il peut être pertinent de tester les actionneurs intelligents sur un nombre limité de machines, avant une éventuelle généralisation à l’ensemble de l’appareil de production.
4 – Avoir une vision globale de son site de production, et penser à créer une homogénéité des équipements, ou tout au moins des technologies compatibles entre elles pour profiter pleinement des avantages.