Les technologies de l’Industrie 4.0 requièrent de nouvelles compétences et expertises. Pour former les salariés de l’usine du futur, les industriels se rapprochent de plus en plus des écoles et centres de formation. Ensemble, ils développent des cursus de formation initiale ou de formation professionnelle, couvrant des thématiques comme la transformation digitale des systèmes industriels, l’exploitation de la data, la robotique, l’intelligence artificielle ou encore l’IIoT. Les industriels mettent à disposition du matériel de pointe, partagent leur expérience lors d’interventions et accueillent des apprenants, notamment en alternance. De leur côté, les acteurs de la formation structurent les cursus, organisent l’enseignement, valident les compétences et délivrent les diplômes et autres certifications.
Une des grandes tendances est de favoriser la pratique plus que la théorie, par exemple en exploitant des « ateliers flexibles ». Les apprenants y découvrent progressivement les différentes facettes de la digitalisation de l’appareil de production (automatisation, machines connectées, pilotage à distance…). Autre tendance : l’exploitation du numérique pour se former à l’Industrie du futur, par exemple avec la réalité virtuelle ou augmentée, ainsi que la formation en ligne (e-learning). Enfin, les diplômes nationaux sont de plus en plus adaptés localement pour correspondre aux besoins spécifiques des entreprises de chaque territoire.
1 – Ne former que les opérationnels. Tout projet d’Industrie du futur nécessite un soutien au plus haut niveau hiérarchique. Les directions métiers, la DSI, la DRH et même la direction générale, gagnent à se former, au moins sur les grands concepts de l’usine du futur.
2- Miser sur des formations trop généralistes. Un projet d’Industrie 4.0 doit répondre aux besoins spécifiques de chaque entreprise. La formation des collaborateurs doit donc être la plus personnalisée possible.
3 – Ne pas consulter les collaborateurs sur leurs attentes. Le projet de formation des salariés doit être construit avec eux afin de prendre en compte leurs besoins et leurs compétences déjà acquises en matière de numérique.
4 – Ne miser que sur la formation initiale. Recruter des jeunes collaborateurs formés à l’Industrie 4.0 est une des réponses possible aux besoins de nouvelles compétences. Mais former également des salariés est incontournable pour la « transmission du savoir », le maintien de la culture d’entreprise comme pour l’acceptation sociale du projet de digitalisation.
1 – Réussir sa transformation numérique. Des collaborateurs formés aux technologies de l’Industrie du futur, et plus largement aux solutions digitales, sont un gage de réussite de tout projet de transformation numérique. L’usine du futur est tout autant une révolution technique qu’humaine.
2 – Gagner en attractivité. Une entreprise qui investit dans la formation autour de l’Industrie du futur sera plus séduisante auprès des jeunes générations, qui cherchent à participer à des projets d’entreprises en phase avec leur époque.
3- Former des professionnels répondants aux besoins de l’entreprise. Se rapprocher d’écoles ou de centres de formation permet d’orienter les cursus vers les enjeux spécifiques de l’entreprise et ainsi d’aboutir à une meilleure adéquation entre les compétences acquises et la réalité du terrain.
4 – Redorer le blason des métiers industriels. Participer aux formations autour de l’usine du futur est un moyen de contribuer à l’amélioration globale de l’image de l’industrie. Le numérique apporte une dimension plus intellectuelle et plus ludique, à des métiers encore trop souvent associés à des tâches manuelles pénibles.
1 – Qui former en priorité ? La sensibilité au numérique est différente selon les collaborateurs. Il peut être opportun de prioriser les formations en commençant par ceux maîtrisant le moins ces outils digitaux et, bien entendu, par ceux les plus directement concernés par le projet de digitalisation.
2 – Sur quelles technologies se former ? Certains domaines techniques sont incontournables, comme la gestion de la data qui est au cœur de l’Industrie du futur. En revanche, se former à des technologies plus spécifiques (robotique, IA, IIoT…) doit être cohérent avec le projet de l’entreprise.
3 – Vers qui m’adresser ? Les écoles et centres de formations traitant de l’Industrie du futur sont de plus en plus nombreux. Parmi les critères pour les choisir figure bien la reconnaissance des diplômes et certifications délivrées, mais leur localisation. La formation doit être de proximité pour prendre en compte les spécificités du territoire.