La sécurité machine englobe l’ensemble des dispositifs et mesures destinés à assurer la sécurité des biens et des personnes. Elle intervient au niveau de la conception, de l’installation comme de l’exploitation des machines. Historiquement, la sécurité machine s’est développée autour de la réduction des risques mécaniques avec des dispositifs d’arrêt d’urgence manuels ou automatisés. Des protecteurs fixes ou mobiles ont également été déployés pour éviter le contact physique avec les opérateurs.
Dans le cadre de l’Industrie du futur, une des principales évolutions est d’utiliser la donnée comme vecteur de sécurité. En robotique collaborative par exemple : des capteurs vont détecter la présence trop proche d’un opérateur pour envoyer une alerte et automatiquement bloquer l’action du cobot (lire fiche dédiée). En logistique, un AIV détectera qu’un opérateur, ou un autre engin mobile, est sur son chemin et s’arrêtera ou le contournera (lire également la fiche dédiée). La data est également au cœur de la maintenance prédictive, qui permet de réduire les risques d’accidents en anticipant un dysfonctionnement avant qu’il ne survienne.
Sources : Gimelec, Alliance industrie du futur, Smart-Industries. Inrs.fr
1 – Sous-estimer les risques liés à la cybersécurité. La digitalisation de la sécurité machine pose de nouvelles problématiques, notamment en matière de cybersécurité. Par précaution, mieux vaut garder un minimum de dispositifs analogiques et déconnectés du réseau.
2- Ne pas disposer d’un réseau de communications adapté. Les flux de données de sécurité doivent transiter sur un réseau performant, notamment au niveau de la latence. S’il est inadapté, ce réseau peut alors devenir le maillon faible de la sécurité machine.
3 – Etre un peu trop en avance de phase. Certaines technologies de l’Industrie 4.0 ont fait leurs preuves (robotique collaborative, maintenance prédictive…) d’autres sont en cours de développement (IA, IIoT…). Attention donc à la maturité des solutions. En raison de ses enjeux, notamment humains, la sécurité machine ne se prête pas réellement à des pilotes techniques.
4 – Oublier les lois de la dynamique, et croire qu’arrêter une machine en mouvement se fait instantanément.
1 – Optimiser les ressources humaines sur le terrain. La sécurité machine 4.0 à vocation à améliorer les conditions de travail. Elle préserve non seulement les compétences internes, en réduisant les risques d’accidents, mais favorise aussi les recrutements, notamment auprès des jeunes générations.
2 – Gagner en productivité. Tout incident de sécurité entraine un arrêt plus ou moins long de la production. L’anticipation des dysfonctionnements, grâce notamment à la maintenance prédictive, permet de réduire le nombre d’incidents.
3- Réduire les coûts. L’exploitation de la data plutôt que de lourds dispositifs physiques permet de réaliser des économies substantielles. Un cobot, qui fonctionne sans cage, peut dans certains cas s’avérer plus économique.
4 – Gagner en flexibilité. La digitalisation de la sécurité machine facilite la reconfiguration des machines. Elle peut être réalisée à distance via des solutions logicielles programmables.
1 – Quel fabricant choisir ? La sécurité débute dès la conception des machines. Choisir un partenaire innovant, maitrisant les technologies de l’Industrie du futur, sera déterminant dans la réussite d’un projet de sécurité machine 4.0.
2 – Cloud ou pas cloud ? L’exploitation du cloud computing soulève de nombreuses questions. Le fournisseur cloud est-il fiable et performant ? Où sont stockées les données ? Comment sont-elles protégées ? Mais le cloud offre aussi de réels avantages, dont l’accès aux solutions depuis des supports mobiles (smartphones et tablettes) et l’affranchissement des contraintes d’infrastructure IT.
3 – Quelles sont mes priorités ? La digitalisation de la sécurité machine peut être progressive. Il est donc recommandé de prioriser ses besoins afin de déployer les solutions étape par étape, selon une feuille de route spécifique à l’entreprise.
4 – Ne jamais oublier que la sécurité machine dépend aussi des composantes mécaniques et dynamiques d’une machine. Une presse en mouvement ne peut être stoppée immédiatement, même avec un logiciel performant.