La maintenance 4.0 ou « Smart Maintenance » regroupe un ensemble de solutions technologiques visant à optimiser les opérations de maintenance grâce au digital, principalement en exploitant des données collectées en temps réel au niveau des machines. Le grand principe de la maintenance 4.0 est de passer d’une approche corrective à une approche préventive. Une de ses principales briques est ainsi la « maintenance prédictive » aussi appelée « maintenance prévisionnelle ». Son principe est d’analyser les données des équipements et de les croiser avec les historiques de maintenance, notamment ceux des logiciels de GMAO, afin d’identifier des prémisses d’une panne (signaux faibles). Le dysfonctionnement peut ainsi être prédit plusieurs jours, voire plusieurs semaines à l’avance.
Mais la Smart Maintenance couvre également des technologies telles que la réalité augmentée, qui facilite les interventions grâce à la superposition d’images virtuelles sur des images réelles. Un technicien peut par exemple visualiser toutes les étapes d’une réparation en plaçant sa tablette face à la machine. L’évolution attendue de la maintenance 4.0 est l’adoption d’une approche encore plus « proactive » avec par exemple la commande automatique de pièces de rechange.
Sources : Gimelec, Alliance industrie du futur, Smart-Industries
1 – Négliger le volet cybersécurité. La protection des données alimentant les systèmes de maintenance 4.0 est essentielle. Des informations altérées peuvent par exemple générer une fausse alerte et entraîner un arrêt de la production inutile, mais très dommageable.
2- Ne pas suffisamment former les équipes aux solutions. Même si les outils de maintenance 4.0 sont de plus en plus simples à prendre en main, il ne faut pas sous-estimer la formation des collaborateurs à ces solutions digitales.
3 – Mettre trop de pression sur les équipes. L’optimisation des opérations de maintenance ne doit pas détériorer les conditions de travail pour les techniciens. Attention au sentiment de déshumanisation qui peut être généré, par exemple par l’envoi automatisé d’ordres d’interventions.
1 – Augmenter la disponibilité de l’outil de production. La maintenance prédictive permet de réduire les risques de pannes et ainsi de limiter les arrêts de production.
2 – Mieux planifier les interventions. Les opérations de maintenance peuvent être planifiées à l’avance, notamment pour être réalisées durant les heures creuses de la production.
3- Améliorer la qualité produit. La surveillance en temps réel de l’état des machines permet d’éviter des dérives pouvant altérer la qualité produit.
4 – Réduction des coûts. Outre réduire les frais de maintenance, des économies peuvent être réalisées grâce à l’allongement de la durée de vie des machines et la réduction des stocks de pièces de rechange.
1 – De quelles données dispose l’entreprise ? Les solutions de maintenance 4.0 nécessitent de gros volumes de données pour être efficaces, notamment les historiques de maintenance. Si ces données sont incomplètes, il peut être nécessaire d’ajouter de nouveaux capteurs.
2 – Sur quel périmètre déployer les solutions ? Le déploiement de la Smart Maintenance peut être réalisé de manière progressive, en commençant par les machines présentant le plus d’enjeux ou ayant déjà des données disponibles.
3 – Les équipes sont-elles prêtes pour la maintenance 4.0 ? Pour être efficaces, les solutions technologiques peuvent nécessiter une réorganisation des équipes de maintenance et le déploiement de nouveaux supports d’information numériques (tablettes, smartphones, lunettes 3D…).