Un « Système de Management de l’Énergie (SMÉ) » ou EMS en anglais (Energy Management System) est un ensemble d’outils informatiques permettant de piloter des actions visant à améliorer la performance énergétique de l’entreprise.
Concrètement, il ne s’agit pas en général d’un seul logiciel mais plutôt d’une suite d’applications qui vont d’abord décrire la situation de départ, en mesurant notamment la consommation énergétique des machines et du bâtiment, via un audit énergétique. Le SMÉ va ensuite servir de support pour construire une démarche d’efficacité énergétique (lire notre fiche dédiée), en y intégrant une série d’actions à mettre en œuvre, avec un agenda, une organisation des tâches à mener, les objectifs à atteindre, etc. Enfin, il va se connecter à d’autres systèmes (GTB, MES, ERP …), pour mesurer en temps réel les effets des différentes actions et ainsi assurer un suivi de la démarche.
Sources : Gimélec, Smart-Industries, Ademe
1 – Déployer un EMS non adapté à l’entreprise. Même s’il existe des solutions « sur étagères », en apparence économiques, le EMS doit être construit et déployé en fonction des spécificités de l’entreprise. Une démarche d’efficacité énergétique doit être réalisée au cas par cas (lire fiche dédiée).
2- Lancer le projet sans un large soutien de la Direction Générale. La mise en place du EMS peut être perçue comme une contrainte plus qu’une opportunité par certaines équipes dirigeantes. Dans ce cas, le projet risque d’échouer. Il requiert en effet une « impulsion » de la part de la Direction Générale pour que des actions soient largement diffusées dans l’entreprise.
3 – Déployer la solution « pour la forme ». Il peut être tentant d’exploité un EMS de manière superficielle, simplement pour communiquer sur un engagement en faveur de la transition énergique. Mais pour être réellement efficace, le déploiement du EMS doit s’inscrire dans un véritable projet d’entreprise.
4 – Attentions aux coûts de déploiement. Le retour sur investissement du EMS reste complexe à évaluer. Il peut donc être pertinent de tester la solution sur les installations les plus énergivores, afin d’évaluer son efficacité avant une éventuelle généralisation.
1 – Améliorer l’efficacité énergétique de l’entreprise. Un EMS permettrait de réduire les consommations énergétiques de l’ordre de 10 à 30%.
2 – Obtenir la certification ISO 50001. Le EMS sert à produire des éléments d’informations sur la consommation très utiles dans le cadre d’une démarche ISO 50001. Notons qu’engager cette démarche exonère l’entreprise de l’obligation d’audit énergétique à réaliser tous les 4 ans, prévue par la Directive Européenne 2012/27/UE et la loi DDADUE.
3 – Améliorer l’image de l’entreprise. En exploitant les données du EMS, l’entreprise peut facilement communiquer sur ses actions visant à réduire son empreinte environnementale, auprès des consommateurs comme des partenaires.
4 – Réduire ses coûts. Outre le volet écologique, les économies de consommation permises par le EMS réduisent également la facture énergétique de l’entreprise (d’environ 10% en moyenne) ce qui accroit sa compétitivité.
1 – Quel est le potentiel d’économie énergétique ? Avant d’établir le plan d’actions, l’entreprise doit identifier les principaux axes d’amélioration de son efficacité énergétique. Le EMS peut aider à évaluer ce potentiel.
2 – Quels sont les priorités de la démarche ? Entre un projet résolument tourné vers une perspective écologique et un autre avant tout dédié à des réductions de coûts, il existe de nombreuses variantes de scénarios qu’il convient de définir en amont.
3 – Les collaborateurs sont-ils sensibles à la question énergique ? Si oui, cela facilitera le déploiement d’un EMS et surtout du plan d’actions qui en découle. Si non, il peut être opportun d’engager une campagne de sensibilisation sur le sujet.
4 – Ya-t-il une demande de la part de clients ou de partenaires autour de l’efficacité énergétique de mon entreprise ? Le déploiement d’un EMS peut parfois répondre à des demandes exprimées par les clients ou partenaires, inscrites par exemple dans leurs cahiers des charges.