Apparus dans les années 50, les « AGV » (Automatic guided vehicle) ou « véhicule à guidage automatique » en français, sont des robots se déplaçant dans l’usine de manière autonome, sans intervention humaine. Ces engins sont utilisés pour acheminer différentes charges (composants, pièces, produits, déchets…) dans une usine, un entrepôt ou un atelier. Les technologies d’automatisation historiques sont le filoguidage, le , l’optoguidage ,l’odometrie avec recalage de la position sur tag RFID ou la navigation naturelle SLAM(Simultaneous Localization And Mapping). Mais certains modèles plus évolués disposent d’une navigation plus libre lui permettant de s’écarter ponctuellement de son parcours(AIV AMR), par exemple pour contourner un obstacle, plutôt que de s’arrêter.
Plus récemment, les AGV ont proposés des versions plus autonomes comme les « AIV » (Autonomous Intelligent Vehicle) ou « véhicules autonomes intelligents » ou les AMR (Autonomous Mobile Robot). Cette nouvelle génération est capable de s’adapter à des environnements changeants, d’évoluer en toute sécurité au milieu d’opérateurs humains et de travailler sur plusieurs cellules de production (chargement de pièces à plusieurs points et livraison à plusieurs points en une seule boucle).
Sources : Gimelec, Alliance industrie du futur, Smart-Industries.
1 – Ne pas dimensionner la solution AGV/AIV/AMR à ses besoins. Le nombre de robots et leurs fonctionnalités doivent être cohérents avec les enjeux et objectifs fixés par l’entreprise. Si les dernières générations d’AGV intègre des innovations attractives, elles sont également plus onéreuses.
2- Ne pas remplacer tous les magasiniers par des robots. Il peut être tentant de réduire au maximum l’intervention humaine pour la confier aux AGV/AIV/AMR. Mais l’humain tient une place centrale dans l’Industrie 4.0 en lui confinat des taches à plus forte valeur ajoutée et les opérations ne sont pas toutes « robotisables ».
3 – Déployer la plateforme sans phase de rodage. La gestion de flux des AGV/AIV/AMR nécessite une phase d’ajustement qu’il convient d’organiser avec les équipes terrain afin de valider la configuration des robots.
4 – Attention au ROI ! Le retour sur investissement des AGV/AIV/AMR dépend largement des coûts de maintenance. L’entreprise doit donc évaluer ces coûts en amont avec le fabricant en fonction de la disponibilité des vehicules prévue, de la technologie de guidage et d’alimentation utilisée et ne pas uniquement prendre en compte l’investissement de départ.
1 – Gagner en productivité et en flexibilité. Le principal bénéfice des AGV/AIV/AMR est de réduire les coûts de logistique et d’accélérer les cadences de production.Ils permettent également d’intervenir sur la répartition des taux de charges entre les différentes lignes de production
2 – Améliorer la qualité de vie au travail et Renforcer la sécurité. Les AGV/AIV/AMR réduisent la pénibilité au travail en éliminant les tâches à faible valeur ajoutée en assurant par exemple le transfert des composants et pièces entre les différents postes de montage, ainsi que les risques d’accidents liés à une erreur humaine
3- Collecter les données terrain. Les robots peuvent embarquer des capteurs mesurant par exemple le degré d’hydrométrie ou la température ambiante. Cela est, par exemple, utilisé dans l’industrie agroalimentaire pour vérifier le maintien de la chaîne du froid.
4 – Amélioration de la qualité produit. L’AGV/AIV/AMR va réduire les risques de dommages sur les marchandises. Certains peuvent même vérifier la qualité produit en scannant au laser les pièces à assembler et en les comparant avec le modèle 3D d’origine.
1 – Quelles sont les tâches prioritaires que l’entreprise souhaite robotiser avec des AGV/AIV/AMR ? Afin de choisir notamment le modèle d’équipement et le nombre de robots à déployer, il convient de bien définir ses besoins en amont.
2 – Dans quel environnement vont évoluer les véhicules? Selon la configuration spatiale de l’usine, l’entrepôt ou de l’atelier, le choix des solutions sera différent, notamment sur la taille des robots et de leurs fonctions d’orientation.
3 – Est-ce que les AGV/AIV/AMR pourront communiquer avec d’autres outils comme le MES, l’ERP ou le WMS ? Les AGV/AIV/AMR gagnent à s’interfacer avec ces plateformes pour échanger des informations, mais encore faut-il qu’elles soient interopérables.
4 – L’entreprise a-t-elle besoin de robots multifonctions ou mono-tâches ? Plus l’AGV/AIV/AMR est sophistiqué, plus il coûte cher en investissement. Trouver le bon équilibre dans les différents types d’AGV est donc crucial.